DIALOGUE SUR LA PROTECTION SOCIALE DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR AGRICOLE :  Pour une justice sociale inclusive  Dans le sillage de la loi d’orientation sylvo-pastorale, le Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions (MTERI) a lancé ce mardi 9 juillet 2025 et ce pour deux jours, le dialogue national autour de la protection sociale des travailleurs du secteur agricole...

Dans le sillage de la loi d’orientation sylvo-pastorale, le Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions (MTERI) a lancé ce mardi 9 juillet 2025 et ce pour deux jours, le dialogue national autour de la protection sociale des travailleurs du secteur agricole. L’objectif est de corriger une injustice envers « ces oubliés de la protection sociale », qui selon le MTERI Abass FALL, « sont les artisans de notre sécurité alimentaire, les bâtisseurs de nos économies locales, les gardiens silencieux de nos traditions rurales ».

Le dialogue national autour de la protection sociale des acteurs du monde sylvo-pastorale résulte d’une orientation des plus hautes autorités du pays. Il s’agit d’une « nécessité pour les acteurs de passer du statut d’activité à celui de métier », comme l’a rappelé le Secrétaire d’Etat, aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, Dr Alpha Ba, présent à la cérémonie de lancement.

En effet, renchérit le Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, « La justice sociale ne saurait être partielle. Elle doit être complète, inclusive, universelle », d’où la pertinence de ces assises pilotées par la Direction de la Protection sociale (DPS) du MTERI et qui s’inscrivent dans la dynamique portée par la Recommandation n°202 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Ce sous-secteur agricole, longtemps laissé en rade, est pourtant porteuse de richesse, avec près de 460 mille exploitations familiales qui, formalisées, pourront devenir 460 mille petites et moyennes entreprises. Il faut pour cela les faire sortir de l’informalité, de la pénibilité et de l’insécurité qui sont ces goulots d’étranglement ; d’où la nécessité de l’extension de la protection sociale à ce secteur vital qui « fait vivre des millions de familles, contribue fortement à notre PIB, et détient un potentiel immense pour notre souveraineté alimentaire ».

Pour le MTERI Abass FALL, « la protection sociale ne doit pas s’arrêter aux portes des villes. Elle doit aller là où le besoin est le plus criant : dans les champs, les villages, les marchés ruraux, les zones de pêche. C’est une question de dignité. De justice. De souveraineté nationale ».

La protection sociale de ces travailleurs est pour le BIT, « une promotion du travail direct et de la justice sociale partout et à tous les niveaux ».