L’engagement du Gouvernement du Sénégal en faveur de la justice sociale et de la protection des droits des travailleurs, a été réaffirmé à la tribune de la 113ème édition de la Conférence internationale du travail qui se tient actuellement à Genève, par le Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions (MTERI), M. Abass FALL.

Dans son adresse le Ministre a réaffirmé l’accord du Gouvernement face aux conclusions du rapport du Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT). En effet, pour le Ministre Abass FALL, « la croissance ne rime pas toujours avec la création massive d’emplois formels et décents, d’où la nécessité d’avoir des politiques publiques plus inclusives et soucieuses de réduire les inégalités sociales ».

En effet, la dynamique de transformation sociale induite par les nouvelles autorités sénégalaises, promeut « d’accompagner ces réformes économiques d’un engagement ferme en faveur de la justice sociale et de la protection des droits des travailleurs ».

C’est ainsi que le document stratégique « Sénégal 2050 : Agenda national de Transformation » qui traduit une volonté de bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère, a l’un de ses quatre axes qui repose sur la création d’une « économie compétitive et création d’emplois ».

Le ministre a aussi rappelé la volonté des autorités sénégalaises de conformer la législation et les pratiques nationales aux conventions 87 et 89 de l’OIT. Ceci, dans l’optique de respecter les droits des travailleurs ; une volonté matérialisée par la signature le 1er mai 2025, du Pacte national de stabilité social pour une croissance inclusive et durable qui marque un regain d’intérêt pour la négociation collective. Dans le même sillage, le Ministre rappellera que sur les dix dernières années, neuf conventions collectives de branches ou sectorielles, ont été signées.

Le Ministre du Travail de l’Emploi et des Relations avec les Institutions a également signalé la réforme phare entreprise par le gouvernement du Sénégal intitulée « Accès de l’économie informelle à la protection sociale : mise en place du Régime simplifié pour les petits contribuables », une manière d’apporter une réponse aux inégalités salariales et à la précarité de l’emploi qui affectent plus particulièrement les jeunes et les femmes. Cette réforme va permettre la mise en place « d’un dispositif de sécurité sociale qui a pour objectif d’offrir une protection de base aux travailleurs des très petites entreprises qui sont exclues, de fait, des régimes obligatoires de sécurité sociale en raison du caractère informel de leurs activités économiques, en mettant en place des mutuelles sociales ». Mieux encore, dira le ministre Abass FALL, « cette réforme va accompagner la transformation des unités de production informelles (UPI), vers le secteur formel ».

L’Etat du Sénégal envisage également de créer une mutuelle de prévoyance maladie interentreprises des travailleurs non permanents, dans l’optique « de leur assurer ainsi qu’aux membres de leur famille, une couverture médicale durable ». C’est la matérialisation de la volonté du Sénégal de se conformer aux dispositions des conventions 155 et 187 de l’OIT.

Aussi, le Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions n’a pas manqué d’appeler à des « discussions constructives afin de faire progresser le travail décent et la justice sociale », deux préoccupations majeures au cœur des discussion de la 113ème édition de la Conférence internationale du Travail.